top of page

Perm'ArtCulture, une résidence d'expérimentation et de création

Cette année, l’Arbre de Vie a la chance de pouvoir prendre son rôle de porteuse de projet dans un nouveau domaine. Nous avons toujours eu la volonté de faire dialoguer nos valeurs et nos missions avec la création contemporaine, sans en avoir encore la possibilité. Pour y parvenir, notre bénévole Mathilde nous a proposé de prendre en main l’organisation d’une résidence d'artiste entre nos murs. Challenge accepté !

« Je souhaite soutenir le travail de création dans un contexte de transition écologique et sociale tout en offrant aux membres et adhérents de l’Arbre de Vie la possibilité de s'initier à une pratique artistique. »

Mais qui est l'artiste invitée ?

Jasmine Ghoundale est une artiste plasticienne née en Mayenne en 1994. Elle réside et travaille à Bordeaux. Après avoir obtenu une licence d'Arts plastiques à l'université de Rennes II en 2016, elle complète son cursus avec le Master professionnel “Artiste intervenant” de l'université Bordeaux-Montaigne.


Diplômée en septembre 2018, ses premières missions consistent à organiser des ateliers d'arts plastiques. Avec deux artistes de la même formation, elles créent le collectif JAM qui vise à proposer des projets de création collective à différentes structures du champ socioculturel. Le collectif a pour principe d'utiliser les matériaux de rebut ou naturels présents sur le lieu, une manière de réfléchir ensemble aux modes de consommation et au respect de notre environnement.

Jasmine poursuit aussi un travail artistique personnel. Grâce à sa formation en art, elle se familiarise avec des techniques de collage, d'assemblage, de sculpture, d'installation, de dessin libre et de création sonore. Sa sensibilité aux matières et à l'humain nous éclaire sur sa vision presque anthropomorphique de tout ce qui nous entoure. En particulier, un élan de recueil et de réparation des choses déchues la pousse à éprouver leurs qualités sensorielles afin de leur donner la parole en les mettant en lumière ou en les transformant.

Ce lien à la matière s'exprime, entre autres, dans son travail de la pâte à papier, un matériau issu de la récupération de carton cellulose. Cette texture précaire, organique et emprunte de l'esthétique du "recomposé" est celui qu'elle choisit pour rétablir la mémoire d'une forme en moulant un objet par exemple. En parallèle, elle mène aussi un travail de connexion avec la nature par la reproduction de divers paysages réels qui sont autant de lieux ressources dans son esprit. Un acte de résilience qui implique autant les souvenirs que le corps grâce à cette matière multisensorielle, persuadée que le lien avec la nature retrouvé passe par un sens du toucher épanoui. Elle chemine vers une recherche de lien entre Art et Permaculture et s'approprie de nouveaux matériaux et techniques proches de ses valeurs et aspirations. En rapprochant la confection de formes à l’éthique de préservation du vivant, elle met la fabrique même de l’art en question et engage sa responsabilité artistique vis-à-vis de l’environnement. Enfin, la dimension d'action sociale reste centrale dans sa pratique. La forme d'atelier représente pour elle une manière de partager son travail, d'éveiller des créativités qui sommeillent et de promouvoir le langage artistique comme un moyen pour tout un chacun de développer une expression personnelle.

« Laisser parler son artiste intérieur et partager en groupe un processus créatif est un étonnant vecteur de socialisation. Ensemble, il s’agit d’imaginer de nouveaux mondes, de nouveaux regards et de les faire exister grâce aux arts plastiques. »

Durant sa résidence à l’Arbre de Vie, elle travaille les rebuts de bois pour explorer le don de soi et les utopies qui motivent nos actes. De la cellulose jusqu’à la sciure de bois en passant par la cendre, Jasmine sillonne à travers la vie de l’arbre dans ce qui ressemble à une esthétique du cyclique.

À partir des différents états de cet élément naturel – chutes de bois aux formes aléatoires et surprenantes, copeaux et sciure de bois à la texture tantôt compacte tantôt sableuse, cendre collante – elle compose des mondes végétaux miniatures. Agrémentés de plantes mortes récoltées dans les cultures de l’Arbre de Vie, ces jardins imaginaires saisissent notre attention sur la fragilité et l’infini du vivant. À leurs côtés, des familles de boulettes de bois forment une spirale, une constellation, un univers étrange et fascinant. Puis, ce sont des bûches qui servent de moule pour la fabrication d’objets usuels – bols, vases, boîtes – dans lesquels Jasmine nous invite à immortaliser nos symboles et nos espoirs, nous offrant par la même occasion de sublimer nos pulsions dans la matière.



Rendez-vous à l'association durant ses jours d'ouverture pour rencontrer Jasmine entre le 25 et le 30 mars et le 1er et le 12 mai.

Restitution de la résidence durant les Portes Ouvertes les 11 & 12 mai : atelier et exposition.

Featured Posts
Recent Posts
Search By Tags
Follow Us
  • Facebook Black Square
bottom of page